Glossaire

Amont : partie d’un cours d’eau située entre la source et un point donné.

Affouillement : phénomène d’érosion engendré par le courant, qui consiste en un creusement des berges du cours d’eau et de tout ce qui fait obstacle au courant par enlèvement des matériaux les moins résistants.

Alluvions : dépôts constitués par des matériaux solides (cailloux, sables, limons) transportés et déposés par les eaux courantes.

Annexe hydraulique : ensemble de zones humides alluviales en relation permanente ou temporaire avec le milieu courant par des connexions soit superficielles, soit souterraines (bancs alluviaux, bras morts, prairies inondables, forêts alluviales, …).

Artificialisation : modification d’un milieu naturel par l’homme.

Assec : situation de rupture d’écoulement d’un cours d’eau.

Atterrissement : amas de terre, sable, graviers (plus ou moins végétalisés), apportés par les eaux.

Autoépuration : capacité du cours d’eau à épurer naturellement l’eau. Les espèces animales et végétales du cours d’eau transforment et/ou éliminent en totalité ou en partie les substances majoritairement organiques présentes dans l’eau.

Aval : partie d’un cours d’eau comprise entre un point donné et la confluence.

Bassin versant : surface géographique sur laquelle les eaux de pluie (ruissellement) convergent toutes vers un même point (l’exutoire). Le bassin versant est limité par les lignes de partage des eaux (ou lignes de crêtes).
Berge : talus naturel bordant le lit d’un cours d’eau. La berge est la zone de transition entre le milieu aquatique et terrestre.

Bras mort : ancien lit d’un fleuve ou d’une rivière où l’eau est plus ou moins stagnante.
Champ d’expansion de crue : espace naturel ou aménagé où se répand les eaux lors du débordement d’un cours d’eau. Ces zones sont, en principe, en pente assez douce, où la vallée est plus évasée et où l’eau peut s’étaler et ralentir. Cet espace participe également à la recharge de la nappe alluviale et au fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres.

Chenal d’étiage : chenal au sein du lit mineur, où les écoulements se concentrent durant la période d’étiage. Cela permet d’augmenter la hauteur d’eau et les écoulements durant les basses eaux, limitant ainsi son réchauffement et permet aux espèces vivant de subsister.

Confluence : lieu de rencontre de cours d’eau.

Continuité écologique : pour les milieux aquatiques, elle se définit par la libre circulation des espèces et le bon déroulement du transport des sédiments. Elle peut être impactée par les ouvrages transversaux comme les seuils ou les barrages et/ou impactée par les ouvrages longitudinaux telles que les digues qui peuvent empêcher la connectivité entre le lit mineur et ses annexes (bras secondaires, affluents, zone d’expansion de crues, …).

Crue : phénomène naturel caractérisé par une montée plus ou moins brutale du niveau d’un cours d’eau, avec parfois débordement du lit mineur. Elle est la conséquence de fortes précipitations et peut provoquer des inondations dans le lit majeur du cours d’eau.

Curage : pratique d’entretien qui consiste à retirer mécaniquement ou manuellement des sédiments d’un cours d’eau.

Débit : volume d’eau qui traverse une section de cours d’eau par unité de temps.

Débit réservé : il correspond au débit minimal obligatoire que les propriétaires ou les gestionnaires d’ouvrages hydrauliques (barrage, seuil, unité hydroélectrique, …) doivent réserver au cours d’eau et au fonctionnement minimal des écosystèmes.
Il est imposé par l’article L.214-18 du Code de l’Environnement et fixé par arrêté préfectoral.

Digue : ouvrage continu sur une certaine longueur, destiné à contenir les eaux dans le lit mineur ou à protéger contre leurs effets. Les digues sont définies comme des ouvrages construits ou aménagées en vue de prévenir les inondations.

Écosystème : système formé par un environnement, le biotope, et par l’ensemble des espèces, la biocénose, qui y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent.

Embâcle : amas de bois morts et de branchage entravant totalement ou partiellement le lit mineur du cours d’eau et contre lequel peut venir s’accumuler du bois dérivant et des déchets divers.

Érosion : usure, arrachement des éléments du sol, du lit d’une rivière sous l’action du ruissellement ou du courant.

Étiage : période de l’année durant laquelle le niveau des eaux d’un cours d’eau et les débits observés sont faibles.

Eutrophisation : détérioration d’un écosystème aquatique par la prolifération excessive de certains végétaux, dont la décomposition produit notamment un excès de phosphore et d’azote à l’origine d’une diminution notable de la teneur en oxygène amoindrissant la diversité animale et végétale.

Frayère : lieu où les poissons et les amphibiens se reproduisent, et où les œufs de ces mêmes espèces se développent.

Génie végétal : ensemble des techniques utilisant les propriétés mécaniques et biologiques des végétaux. Elles sont notamment employées pour limiter l’érosion des sols et des berges, filtrer les eaux, restaurer les milieux et enrichir la biodiversité.

Granulométrie : correspond à la taille et à la nature des sédiments couvrant le fond du cours d’eau (limons, sables, graviers, galets, …).

Hélophyte : plante semi-aquatique dont l’appareil végétatif et reproducteur est totalement aérien et dont les racines se développent dans la vase ou dans un sol gorgé d’eau.

Hydromorphologie : étude de la morphologie et de la dynamique des cours d’eau. Les caractéristiques morphologiques des cours d’eau sont l’ensemble des paramètres physiques naturels des rivières et de leurs annexes hydrauliques (variation de profondeur, de courant, structure et substrat du lit, pente, sinuosité du lit, …).

Hydrophyte : plante immergée en permanence dans l’eau.

Incision du lit : enfoncement généralisé du fond du cours d’eau, résultant d’une érosion trop importante.

Lit majeur : largeur maximale d’une vallée susceptible d’être submergée par la rivière lors d’une crue.

Lit mineur : espace délimité par les berges du cours d’eau, dans lequel l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi-totalité du temps, en dehors des périodes de crues débordantes.

Masse d’eau : il s’agit d’un découpage élémentaire des milieux aquatiques (cours d’eau, canal et plan d’eau) destiné à être l’unité d’évaluation de la Directive Cadre sur l’Eau.

Méandre : sinuosité d’un cours d’eau se produisant naturellement lorsque le courant est suffisant pour éroder les berges.

Mouille : aussi appelée fosse, la mouille est un secteur d’un cours d’eau caractérisé par une faible pente, une hauteur d’eau supérieure à celle de l’ensemble du lit du cours d’eau et a une plus faible vitesse d’écoulement de l’eau. Une mouille est souvent délimitée par un ou deux radiers, à l’amont et à l’aval.

Radier : section d’un cours d’eau de très faible profondeur, à écoulement rapide, où la surface de l’eau n’est pas homogène, avec un fond grossier constitué de graviers et de galets.

Recalibrage : intervention lourde consistant à reprendre en totalité le lit et les berges du cours d’eau dans l’objectif d’augmenter la capacité hydraulique du tronçon. Cela implique l'accélération des flux et donc l'augmentation des risques d’inondation en aval lors d’épisodes pluvieux intenses.

Recharge sédimentaire : méthode de restauration des milieux aquatiques consistant à apporter des granulats de différentes tailles dans le lit mineur afin de corriger un déficit, de reconstituer un matelas alluvial ou de restaurer un gabarit hydraulique adapté.

Rectification : modification du tracé en plan du cours d’eau (raccourcissement d’une portion de cours d’eau sinueux ou méandriforme) permettant d’accroître sa capacité d’évacuation par augmentation de la vitesse de courant.
Réseau hydrographique : ensemble des rivières, cours d’eau, lacs, zones humides et milieux aquatiques d’un territoire donné.

Ripisylve : végétation de bordure de cours d’eau formée d’herbacées, d’arbustes et d’arbres. La ripisylve est essentielle au bon fonctionnement du cours d’eau (épuration de l’eau, stabilisation des berges, ombrage, …).
Ruissellement : écoulement de l’eau à la surface du sol.

Sédiments : dépôts provenant de l’altération ou de la désagrégation des roches préexistantes, de la précipitation de matières contenus dans l’eau ou de l’accumulation de matières organiques. Les sédiments se différencient par leur nature.

Seuil : ouvrage transversal implanté dans le lit mineur de la rivière et modifiant la pente de la ligne d’eau.

Turbidité : désigne la teneur d’une eau en matières qui la troublent. Dans les rivières, cette turbidité est généralement causée par la présence de matières en suspension et de particules. Une forte turbidité est signe d’une érosion des sols.